[Webinaire] Les données du programme mondial Argo

des profileurs autonomes aux utilisateurs

Intervenant :

  • Nicolas Kolodziejczyk, University of Brest/CNAP, LOPS, SNO Argo France

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En 2000, le programme international d’observation Argo a été lancé par la Commission océanographique intergouvernementale et l’Organisation météorologique mondiale, pour observer in situ la température et la salinité de l’océan à l’échelle mondiale, afin de surveiller la variabilité de l’océan et de comprendre son rôle dans le climat. Pour atteindre cet objectif scientifique, il était nécessaire de fournir des profils en temps quasi réel et de contrôler la qualité en mode différé des paramètres physiques de l’océan tous les 10 jours, avec un échantillonnage de 3x3 degrés de l’océan à l’échelle mondiale. Cela correspond à environ 3 000 flotteurs opérant en permanence en mer. Compte tenu de la technologie des flotteurs autonomes disponible au début du programme en 2000, les paramètres ont été limités à la température et à la salinité, et la profondeur d’échantillonnage a été limitée aux 2 000 premiers mètres de la colonne d’eau. Enfin, la zone d’échantillonnage était limitée à l’océan ouvert, excluant les mers marginales et de hautes latitudes. Il a fallu environ 8 ans à la communauté internationale pour atteindre cet objectif d’échantillonnage (de 2000 à fin 2007).

Puis, plus de dix ans plus tard (en 2018), plus de 2 millions de profils de qualité contrôlée ont été livrés, produisant en une décennie le nombre de profils jamais atteint dans l’histoire de l’océanographie. Outre l’augmentation significative de la quantité de données de haute qualité, les biais historiques d’échantillonnage dans l’hémisphère nord et les zones côtières ont été considérablement réduits. Le programme Argo est désormais l’épine dorsale du Système mondial d’observation de l’océan (GOOS pour Global Ocean Observing System) in situ, révolutionnant jour après jour notre vision et notre compréhension de l’océan de manière inattendue.

Depuis le début des années 2010, le programme Argo développe et met en œuvre de nouvelles missions d’observation de l’océan profond (au-delà de 2000 m de profondeur) et de nouveaux paramètres biogéochimiques : oxygène dissous, chlorophylle a, nitrate, irradiance, PH, rétrodiffusion. Enfin, la couverture des observations s’étend de plus en plus aux mers marginales et de hautes latitudes. Le réseau Argo devient mondial, surface-fond et multidisciplinaire.

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Mis à jour le 26 février 2024